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Rezension Diapason juin 2003 | J.-Ch. H. | 1. Juni 2003 Kubelik et Beethoven se sont au moins rencontrés pour une «Missa solemnis»...

Kubelik et Beethoven se sont au moins rencontrés pour une «Missa solemnis» inoubliable (Orfeo) et pour des symphonies chez DG, gravées avec des orchestres différents le Philharmonique d’Israël pour la 4e et le Symphonique de Boston pour la 5e. En comparaison, ces concerts munichois déçoivent. L'Adagio qui ouvre la 4e sonne plus attentiste que mystérieux, le finale jamais ébroué compte les battements du métronome. Un orchestre atone, dont Kubelik ne laisse émerger aucun détail des bois ou des cuivres qui puisse pimenter le discours, ennuie; il lasse encore plus dans une 5e de bois, où à force de vouloir éviter toute grandiloquence, l'oeuvre se délite jusque dans un Allegro conclusif asséné à la prussienne, tenu, métrique, sans projection, avec çà et là quelques concessions au changement de tempo qui rendent le tout plus incohérent encore.
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Rezension Diapason septembre 2007 | Rémy Louis | 1. September 2007 Nul ne s'en plaindra : après Kubelik, Fischer-Dieskau et Böhm, Audite inaugure...

Nul ne s'en plaindra : après Kubelik, Fischer-Dieskau et Böhm, Audite inaugure un cycle dédié à Ferenc Fricsay et au RSO Berlin (ex RIAS, puis DSO). Jusque-là inédite, l'exceptionnelle version de la Symphonie n° 5 révélée par ce premier CD est issue du concert qui célébrait en janvier 1957 les dix ans d'existence du RSO Berlin - évoquée avec une ferveur militante dans l'émouvant document parlé capté le jour même. Comparée à sa gravure studio de 1949 avec la Philharmonie de Berlin (DG), elle révèle une évolution assez similaire à celle qui différencie ses « Pathétique » de 1953 et de 1959 (DG également), au profit toujours plus grand de la densité de l'inspiration. L'introduction installe une émotion saisissante, dont les couleurs sombres fixent les contours d'une lecture très dynamique et engagée, portée par ce rythme intérieur palpitant si typique du chef, mais exempt de toute sollicitation, de tout histrionisme, on peut même dire : de toute concession. Une interprétation radicale et juste, grave et profonde (le début du Moderato con anima), qui unit dans le même geste mélancolie et combativité.

Le Concerto pour piano de Schumann, issu d'un concert de 1951, est quant à lui résolument à part - déjà diffusé en vinyle et CD, il trouve ici sa meilleure édition. Pour son ultime et tardif témoignage dans l'œuvre, régulièrement trahi par ses doigts, Alfred Cortot paraîtra de prime abord ralenti, alangui, parfois étrangement solennel. Mais, même ruiné, il de meure ce poète à la sonorité et au toucher hors de pair, aux phrasés qui s'inventent en avançant, capable d'inspirations irrésistibles (la section centrale de l'Allegro affetuoso, cette cadence qui prend vie peu à peu), et aussi de sursauts fulgurants (Allegro vivace, pourtant à deux doigts du collapsus pur et simple au début). Fricsay épouse ses changements d'humeurs et de tempo, ses visions comme ses errances, avec un dévouement absolu... et une virtuosité accomplie. Ce document si magnifiquement imparfait n'efface pas le souvenir des versions officielles laissées par Cortot (toutes trois avec Landon Ronald) ; mais troublant, entêtant, il vous poursuivra longtemps une fois entendu.
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Rezension Diapason Mai 2005 | Jean-Claude Hulot | 1. Mai 2005 Dans la vaste discographie laissée par Kubelik chez DG, Schubert ne figure pas....

Dans la vaste discographie laissée par Kubelik chez DG, Schubert ne figure pas. Il faut remonter à la charnière des années cinquante et soixante pour retrouver chez Emi cette Symphonie n° 3 gravée à Vienne, récemment rééditée dans la collection « grands chefs du XXe siècle » (cf. n° 519), la 4e et la 8e avec les Viennois également et une 9e avec le Royal Philharmonie de Londres. Il est donc d'autant plus intéressant de découvrir sur cet album deux enregistrements de la Radio bavaroise ; la 9e de 1969 vaut par son élan, son rebond rythmique sans relâche, dans une perspective dynamique et lumineuse, loin du tragique des lectures furtwänglériennes ou des visions pré-brucknériennes de Giulini (curieusement, comme Giulini avec le même orchestre - Sony - Kubelik laisse s'évanouir l'accord final). Vision solaire, d'une allégresse conquérante, ivre de sa propre tension – impression qu'accentue l'absence de reprises –, qui méritait assurément d'être de nouveau disponible, dans un son de très belle qualité de surcroît. La 3e, plus tardive (1977), reflète bien le caractère foncièrement humain de Kubelik ; reposant sur des basses bien présentes, elle respire une bonhomie populaire pleine de charme, plus rustique qu'avec Wand (RCA) ou Böhm (DG), moins divinement fluide aussi qu'avec Carlos Kleiber (DG).
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Rezension Diapason novembre 2005 | Jean-Claude Hulot | 1. November 2005 Succédant à Jochum à la tête de la radio bavaroise, Kubelik n'a pas...

Succédant à Jochum à la tête de la radio bavaroise, Kubelik n'a pas véritablement maintenu la tradition brucknérienne dont son prédécesseur s'était fait le héraut, préférant se concentrer sur Dvorak et Manier. Au disque, il n'a laissé officiellement que les Symphonies nos 3 et 4 gravées à l'aube des années 1980 pour Sony. Depuis, Orfeo a restitué des 8e et 9e en concert, une 6e existant également en DG « Originals ». Poursuivant l'exploration des bandes de la radio bavaroise, Audite exhume à son tour une 3e captée en 1962. La conception de Kubelik, qui utilise toujours la version intermédiaire de 1877, la plus équilibrée (mais dans l'édition Oeser, la seule alors disponible, qui omet la géniale coda du Scherzo), est très proche de celles connues par le disque Sony de 1980 ou le concert amstellodamois de 1954. Mise en valeur par une restauration techniquement splendide, l'interprétation est puissante, romantique, chaleureuse mais aussi parfois échevelée, au point de laisser la ligne directrice se perdre quelque peu au profit de l'engagement instantané - on a le sentiment que Kubelik pense plus à Schumann ou à un premier romantisme quasiment weberien qu'à Bruckner ou même Wagner, dédicataire de l'œuvre... L'orchestre n'est pas infaillible, et l'équilibre sonore parfois surprenant à l'image des premières mesures, pendant lesquelles le célèbre solo de trompette reste trop à l'arrière-plan. Globalement, cette nouvelle parution ne peut donc concurrencer la référence signée Haitink à Vienne, voire les belles versions de Harnoncourt à Amsterdam, ou Sinopoli à Dresde, ni même supplanter la gravure officielle plus tardive de Kubelik à Munich (Sony), plus équilibrée.

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