Diapason | Novembre 2004 | Jean Cabourg | November 1, 2004
L’amour de ces œuvres inspire-t-il und adhésion sans retenue à leurs interprètes ? En cédant au charisme de Tilmann Wick, nous ne faisonsMehr lesen
L’amour de ces œuvres inspire-t-il und adhésion sans retenue à leurs interprètes ? En cédant au charisme de Tilmann Wick, nous ne faisons pourtant que mettre nos pas dans ceux des Sawallisch, Zimmermann ou Abbado qui ont associé leur nom a celui d’un artiste fêté à New York comme à Moscou, à Paris comme à Salzbourg, Berlin ou Zurich. Sa rencontre avec un pianiste émérite, de filiation française mais prolongée par une idylle schubertienne, nous vaut un récital ébouriffant. Récital, tant cette captation de studio semble respirer le grand air du live, ses aléas aussi bien, sa spontanéité toujours.
Un Brahms abordé col ouvert, avec une fougue et un abandon au plaisir de chanter qui font taire toute critique vétilleuse. Vibrato enivrant, flottements harmoniques du piano, la brume brahmsienne se teinte d’intenses rougeoiements. Sans pour autant que l’ardeur ne vire à la géniale hystérie d’une Gutman ; sans que l’on atteigne, non plus, à l’équilibre des plus grands, Du Pré – Barenboim en tête (récemment réédités en série Emi « Groc », dans un transfert hélas ! bien inférieur au précédent). La connivence de ces derniers était pour beaucoup dans leur réussite. Pascal Devoyon joue ici le jeu de romantisme déboutonné en y inscrivant ses propres délicatesses de toucher. Séparées par vingt années de maturation spirituelle et musicale, les deux sonates convergent dans une même exultation sonore. Que nous avons eu la faiblesse de partager !
L’amour de ces œuvres inspire-t-il und adhésion sans retenue à leurs interprètes ? En cédant au charisme de Tilmann Wick, nous ne faisons